Clinique de Repentigny (450) 581-9614

Une fracture peut être fermée (sans plaie) ou ouverte (avec plaie ou risque d’infection). Il y a des fractures osseuses (généralement à la suite d’une chute ou d’un coup), des fractures de fatigue qui se produisent en cas d’efforts répétés imposés à un os (généralement chez les sportifs) et les fractures dites pathologiques, à la faveur d’un coup minime, qui révèlent un os déjà fragilisé. Une fracture peut être sans déplacement (les os conservent leur position anatomique), ou avec déplacement de l’os touché. Elle peut ou non nécessiter une chirurgie, un plâtre ou une orthèse. Et j’en passe. Bienvenue dans le monde merveilleux des fractures.

C’est à l’orthopédiste d’émettre le diagnostic et d’offrir les soins médicaux et chirurgicaux nécessaires à la guérison de l’os touché. Toute fracture est cependant suivie d’une période d’immobilisation, plus ou moins prolongée, qui produira invariablement des effets collatéraux au niveau des articulations et des tissus adjacents. Entre autres, les muscles s’atrophient, perdant ainsi leur volume, leur force et leur élasticité, et il peut y avoir une enflure ou des dommages sensitifs. Sans oublier la douleur.

C’est ici, en aval, que le physiothérapeute intervient. Sans délai, dès que le site de fracture est stable, il possède l’expertise pour redonner au membre blessé sa force, son élasticité et son amplitude. Notre plan d’intervention peut aller d’un simple programme d’exercices à domicile à des traitements plus élaborés pouvant faire appel à diverses composantes : exercices progressifs, techniques de mobilisation, massages, électrothérapie et utilisation du chaud et du froid. Rares sont les blessures qui exigent un arrêt total et prolongé de toute activité. Dans ce cas aussi, une certaine activité physique est bénéfique. Il faut cependant reprendre le rythme graduellement.

Le mois dernier, dans La Presse, à travers les témoignages de quatre blessés, la journaliste Marie Tison faisait ressortir les bienfaits psychologiques de la reprise de l’activité physique. Au lieu de rester tranquilles à la maison, ceux-ci ont choisi des activités, souvent de substitution, qui leur ont permis de garder non seulement la forme, mais également le moral.

Les lecteurs de cette chronique savent à quel point je partage ce point de vue. Comme on disait dans nos anciens cours de latin : mens sana in corpore sano. Une âme saine dans un corps sain. Pourquoi réinventer la roue ?