On vante souvent les bienfaits de l’activité physique. Avec raison : l’exercice est bon pour le corps humain, tant physiquement que mentalement. Cela est doublement vrai pour les personnes de 65 ans et plus. Pourtant il existe un certain fatalisme entourant le vieillissement. Après tout, entend-on souvent, vieillir fait partie de la vie, on n’y peut pas grand-chose. Il faut combattre ce préjugé.
Le vieillissement en perspective
Les effets du vieillissement sont bien connus : perte de la masse musculaire, affaiblissement général, capacité réduite à contracter rapidement les muscles… Ces changements engendrent des problèmes qui peuvent compromettre la sécurité et l’autonomie des aînés. Par exemple, ceux-ci ne peuvent plus s’adonner à leurs activités favorites, sont plus susceptibles de faire des chutes ou, pour certains, deviennent incapables même de se lever de leur fauteuil. Sans compter les risques d’ostéoporose. Ce sont là des cas auxquels nous sommes régulièrement confrontés à notre clinique.
La bonne nouvelle, c’est que peu importe votre âge, vous pouvez développer votre force ou votre puissance en faisant des exercices musculaires. Si l’on ne peut rien contre le vieillissement, on peut tout de même en retarder ou en diminuer les effets. D’autant plus que ceux-ci résultent en grande partie d’un manque d’activité physique. La pratique régulière d’une activité physique permet ainsi de regagner une partie de la masse musculaire perdue au fil des ans. Avec une ossature en santé, on obtient une meilleure posture, on diminue les risques de chute et on développe de meilleurs réflexes.
Autre bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour commencer. Mais par où ?
Quelques avenues
Pour les personnes âgées ou très âgées, il existe des exercices simples ne nécessitant aucun équipement : exercices d’assouplissement, exercices pour le cœur et les poumons, ou encore pour renforcer les muscles des jambes, des bras, des épaules et de l’abdomen. On peut donc les faire à la maison. Vous pouvez consulter des sites spécialisés comme SilverEco et Kino-Québec. Commencez lentement et allez-y progressivement. Si vous souffrez d’une incapacité ou d’une maladie, je vous encourage à consulter votre médecin d’abord.
On peut également choisir d’adhérer à un programme d’entraînement formel. On en offre dans les centres de santé communautaire, les centres de loisirs, les centres pour aînés, les universités ou les collèges… Cette option me paraît plus sécuritaire pour la vaste majorité des aînés.
Les lecteurs de mes chroniques savent que je suis un grand partisan de l’intégration de l’activité physique à la vie quotidienne, en douceur presque. Par exemple, en marchant tous les jours, en utilisant les escaliers au lieu de l’ascenseur, en privilégiant les courts déplacements en vélo, en utilisant les pistes cyclables ou les sentiers de promenade de votre voisinage, et j’en passe. Pratiqué systématiquement, l’effet cumulatif de ces petites actions vaut bien des séances au gym !
Il va sans dire que dans tous les cas, les spécialistes de notre clinique pourront vous fournir l’encadrement approprié.
En résumé
Quoi que vous choisissiez, le principe de base reste le même : il est important de bouger et de faire de l’exercice physique au moins trois fois par semaine. Si on n’aime pas la routine, on change simplement d’exercice chaque fois. L’important, c’est de commencer et de continuer.
Alors marchez, courez, dansez, pédalez, ramez, nagez, patinez, jouez au golf, au tennis, voire à la pétanque !
L’ennemi, c’est la sédentarité.