L’imagerie médicale, incluant les scans, la résonnance magnétique et les échographies est prescrite chez un grand nombre de patients, en Amérique du nord, souvent de façon routinière, pour une lombalgie, par exemple. Les résultats de ces tests révèleront presque toujours « quelque chose »: arthrite, arthrose, disques « dégénérés », déchirures etc.
Une étude de Okada* démontrait que 98% de tous les sujets, hommes et femmes adultes n’ayant aucune douleur cervicale présentaient des évidences de « changements dégénératifs » dans leurs disques cervicaux.
Modic et al** dans une étude sur les résultats de résonnance magnétique chez des patients ayant une lombalgie récente et à qui ont avait annoncé » des nouvelles horribles » sur l’état de leur colonne ( selon l’IRM…) avaient des douleurs qui duraient plus longtemps, étaient absents du travail plus souvent/longtemps et multipliaient les visites médicales, comparé aux patients chez qui les résultats ont été expliqués de façon plus nuancée et moins négativement.
L’imagerie médicale est certes utile pour préciser un diagnostic mais les informations qui en ressortent doivent être triées et être en corrélation avec les symptômes que présente le patient.
*Okada et al « Disc degeneration of cervical spine on MRI in patients with lumbar disc herniation: comparrision study with assymptomatic » Eur Spine april 2011
**ModicMT et al « Acute low back pain and radiculopathy:MRI finding and their prognostic role and effect on out come » Radiology nov 2005
Ambroise Courteau pht