Clinique de Repentigny (450) 581-9614

Les gens de ma génération connaissent bien ces mots de l’évangile par lesquels Jésus-Christ invitait un paralytique à prendre conscience de sa guérison miraculeuse. En tant que physiothérapeute, j’adresserais le même message à la très grande majorité de ceux qui éprouvent des maux de dos. Levez-vous et marchez ! Le plus régulièrement et le plus fréquemment possible. Les traitements de physiothérapie, notamment les ultrasons, contribuent à diminuer, voire à faire disparaître la douleur. Mais leur effet permanent dépendra toujours de la prévention et de l’exercice. L’ennemi numéro 1 : la sédentarité.

Les maux de dos résultent de pressions intradiscales lombaires. Or, la position assise a pour effet d’accentuer à la longue ces pressions. Il en est de même, mais plus violemment, des activités de flexion ou de torsion du tronc. En revanche, dans la station debout ou lors de la marche, ces pressions intradiscales sont de beaucoup moindres.

L’effet maximal est atteint en marchant. On peut ajouter un effet cardiorespiratoire en pratiquant la marche rapide, celle dont on ressort essoufflé ou en sueurs. L’important est de dépasser ses limites. Il faut cependant éviter d’augmenter la douleur de façon substantielle. Cet exercice simple et à la portée de tous procure une extension lombaire qui active les muscles stabilisateurs du tronc et, de ce fait, favorise la réduction du dérangement. Il y a donc une meilleure répartition des charges et pressions aux différents tissus lombaires. Le phénomène de stabilisation sera d’autant plus activé que les bras du marcheur seront balancés énergiquement à partir des épaules. Des études récentes démontrent même que la marche rapide peut aider au traitement du cancer par la chimiothérapie en accélérant la circulation sanguine.

Je vois une exception : les cas de sténose spinale. Il s’agit ici du rétrécissement d’une certaine partie de la colonne vertébrale qui cause de l’irritation à la moelle épinière ou aux racines des nerfs s’y greffant. Seul un examen médical approfondi peut déterminer si vous en êtes atteints. Des médicaments anti-inflammatoires, plus ou moins puissants selon les cas, seront alors de mise pour enrayer la douleur. Le patient peut également avoir temporairement besoin d’aides à la marche comme une canne. La physiothérapie devient nécessaire, dans un second temps, pour renforcer les muscles profonds et stabilisateurs de la colonne vertébrale et utiliser les tractions mécaniques. Nous aidons ainsi à réduire la douleur et à améliorer la fonction à plus long terme.

Dans une chronique antérieure, j’avais mentionné l’exemple d’un ami entrepreneur qui s’était fait installer un tapis roulant à basse vitesse lui permettant de travailler à son ordinateur tout en marchant. Je vous disais alors que ses maux de dos avaient considérablement diminué. Eh bien aujourd’hui, ils ont complètement disparu !