Mai est le Mois national de la physiothérapie au Canada. L’Association canadienne de physiothérapie le célébrera en conviant les membres, les patients et le public à des événements qui aideront à mieux faire connaître la profession et ses bienfaits. Pour en connaître davantage, je vous invite à consulter le site de l’Association à l’adresse suivante : http://www.physiotherapy.ca/Home. Les textes sont en français. Pour ma part, j’aimerais apporter un témoignage personnel en regard d’une profession que je pratique depuis plus de 40 ans et qui me tient à cœur.
Je suis fier de la croissance qu’a connue la physiothérapie depuis mes débuts. L’ascension a été rapide. Les premiers diplômes décernés par l’Université Laval, une pionnière dans le domaine, remontent à 1969 seulement. Faisant partie de la promotion de 1975, on peut donc me considérer comme un vétéran… Nous étions alors peu nombreux comme praticiens. Depuis, l’Université Laval à elle seule a formé plus de 2000 physiothérapeutes. Aujourd’hui, l’Association canadienne de physiothérapie représente 14 000 physiothérapeutes, assistants-physiothérapeutes et étudiants. Confinée d’abord au milieu hospitalier, la profession a migré vers la pratique privée à partir des années 1990. En 2016, la Fédération des cliniques privées de physiothérapie du Québec regroupe 230 cliniques réparties sur tout le territoire. C’est impressionnant.
Au-delà des chiffres, cette progression reflète la reconnaissance dont la physiothérapie fait aujourd’hui l’objet, tant dans les milieux de la santé qu’auprès du grand public. Notre contribution à la santé et au mieux-être de la population est unique. Grâce à l’accès direct en physiothérapie autorisé depuis le début des années 1990 et à la possibilité de poser un diagnostic physiothérapeutique sans obligation de référence médicale, nous sommes à même d’aider le patient à améliorer ses aptitudes physiques, sa mobilité et son autonomie, et ce, à tout âge et en première ligne. Quand on connaît la difficulté pour la population d’accéder à un médecin, nous constituons une option intéressante pour les problèmes physiques que nous pouvons traiter nous-mêmes. La collaboration avec les médecins demeure un atout important. C’est pourquoi nous suggérons à nos patients venus directement en physiothérapie de consulter un médecin si nous identifions ou soupçonnons un problème de santé plus global.
Aujourd’hui la physiothérapie est une composante essentielle de la santé publique. Pour continuer d’être à la hauteur des attentes à notre endroit, l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec n’a pas hésité, en 2010, à exiger dorénavant une maîtrise dans un programme universitaire reconnu pour pouvoir exercer au Québec.
Cette volonté d’excellence, j’en suis également très fier.