Dans une lettre adressée au ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette, l’Association québécoise de la physiothérapie demande au gouvernement d’améliorer l’accès à des évaluations en première ligne effectuées par des physiothérapeutes comme solution à la surprescription actuelle d’opioïdes dans le traitement de la douleur. On sait que le Canada est le deuxième plus grand utilisateur de médicaments opioïdes au monde. J’applaudis des deux mains à cette prise de position.
Rappel
Les opioïdes sont des analgésiques qui contiennent des molécules proches de la morphine et agissent sur le système nerveux central. Généralement administrés dans le cadre médical pour soulager des patients atteints de cancer, ces médicaments d’ordonnance présentent les mêmes propriétés que l’opium sans appartenir à la même famille chimique. Ils sont donc susceptibles de développer une forte dépendance chez ses utilisateurs et des effets de sevrage éprouvants.
Les lecteurs de mes chroniques connaissent bien ma position sur les antidouleurs : si nécessaires mais pas nécessairement. Dans le cas des douleurs musculo-squelettiques, la priorisation d’utiliser les opioïdes me semble particulièrement injustifiée. Sur ce terrain, rien ne saurait remplacer un programme personnalisé d’exercices et de santé comme ceux que peuvent proposer les physiothérapeutes. On s’attaque ainsi à la source profonde de la douleur et à ses ramifications multiples à travers l’organisme.
Fait révélateur que fait ressortir notre association dans sa lettre : consulter un physiothérapeute en première ligne pour des douleurs musculo-squelettiques réduit de 50 % à 89 % la prescription d’opioïdes. Il s’agit donc d’une solution de rechange efficace et certes moins coûteuse.
Les opioïdes sont des analgésiques qui contiennent des molécules proches de la morphine et agissent sur le système nerveux central. Généralement administrés dans le cadre médical pour soulager des patients atteints de cancer, ces médicaments d’ordonnance présentent les mêmes propriétés que l’opium sans appartenir à la même famille chimique. Ils sont donc susceptibles de développer une forte dépendance chez ses utilisateurs et des effets de sevrage éprouvants.
Les lecteurs de mes chroniques connaissent bien ma position sur les antidouleurs : si nécessaires mais pas nécessairement. Dans le cas des douleurs musculo-squelettiques, la priorisation d’utiliser les opioïdes me semble particulièrement injustifiée. Sur ce terrain, rien ne saurait remplacer un programme personnalisé d’exercices et de santé comme ceux que peuvent proposer les physiothérapeutes. On s’attaque ainsi à la source profonde de la douleur et à ses ramifications multiples à travers l’organisme.
Fait révélateur que fait ressortir notre association dans sa lettre : consulter un physiothérapeute en première ligne pour des douleurs musculo-squelettiques réduit de 50 % à 89 % la prescription d’opioïdes. Il s’agit donc d’une solution de rechange efficace et certes moins coûteuse.
Un appui de taille
Le regroupement Médecins québécois pour un régime public s’est déclaré favorable à l’intégration de la physiothérapie dans le système de santé publique. Selon eux, « la preuve scientifique est faite que ces professionnels de la santé peuvent offrir des soins tout aussi, sinon plus, appropriés que ceux des médecins : au lieu ou en complément d’antidépresseurs, au lieu ou en complément d’analgésiques, ou encore aux soins de qualité à moindre coût ».
Sur ce, bon été et gardez la forme !
René Joyal, physiothérapeute