Votre première visite à notre clinique donne généralement lieu, de votre part, à des questions sur les tenants et les aboutissants de la physiothérapie. J’ai pensé les réunir et y répondre pour le bénéfice de tous les lecteurs. Voici la seconde de deux chroniques.
POUR FAIRE DISPARAÎTRE LA DOULEUR OU UNE ENFLURE, FAUT-IL PRIVILÉGIER LA GLACE OU LA CHALEUR ?
L’utilisation du froid ou de la chaleur représente effectivement un moyen simple et utilisable à la maison pour contribuer à la guérison. Qui n’a jamais pris un bain chaud pour soulager une courbature ou appliqué de la glace sur une ecchymose ? Mais est-ce l’un ou l’autre indistinctement ? L’Ordre professionnel de la physiothérapie a publié une étude là-dessus qui, à mon sens, fait le tour de la question.
Par ailleurs, notre pratique est régie par un ordre professionnel qui nous encadre rigoureusement. Ainsi, depuis 2010, il faut une maîtrise dans un programme universitaire reconnu pour pouvoir exercer la profession au Québec et nous sommes assujettis à des exigences très strictes de formation continue. Ce sont là des garanties de qualité importantes pour le public.
D’abord, disent les auteurs, il importe d’agir sans tarder lors d’une blessure courante au cou, au dos ou aux articulations puisque l’inflammation s’installe rapidement. Si les réactions inflammatoires (chaleur locale, rougeur locale, enflure et durcissement des tissus) ne sont pas bien contrôlées, cela retarde la guérison. Glace ou chaleur ? Durant la phase aiguë de l’inflammation, soit une période de sept à dix jours suivant la blessure, les auteurs conseillent de s’en tenir aux applications de glace sur la région blessée : aux deux ou trois heures pour une douzaine de minutes. L’application de la chaleur est même fortement déconseillée puisqu’elle contribue à l’inflammation. Une fois la phase aiguë terminée, le corps s’est chargé de réparer les tissus endommagés. L’inflammation disparaît et les applications de chaleur peuvent être utiles si vous ressentez de légères douleurs. Si après quelques jours d’utilisation de la glace vous ne notez aucune amélioration, il vaut mieux alors consulter un physiothérapeute ou un médecin.
LA CLINIQUE RENÉ JOYAL OFFRE CONJOINTEMENT DES SERVICES DE MASSOTHÉRAPIE ET D’ERGOTHÉRAPIE. POURQUOI CE CHOIX ?
Il m’est apparu naturel d’intégrer au fil des ans ces deux spécialités éprouvées et reconnues, à la fois pour leur valeur en soi et dans une perspective thérapeutique multidisciplinaire.
L’ergothérapeute permet de résoudre les problèmes découlant de blessures, de maladies ou de déficiences qui empêchent d’accomplir les choses essentielles de la vie quotidienne. Je pense entre autres aux accidentés du travail ou de la conduite automobile. Son plan d’intervention porte autant sur la personne que sur son environnement qu’il s’agit d’adapter et de sécuriser. Souvent nos patients débutent en physiothérapie et passent ensuite à l’ergothérapie.
Pour ce qui est de la massothérapie, elle est recherchée en soi pour le bien-être physique qu’elle procure : elle détend les muscles, élimine la douleur et augmente l’énergie. En d’autres mots, elle « fait du bien ». Nous l’utilisons également dans une perspective multidisciplinaire, entre autres comme porte d’entrée à la physiothérapie pour éliminer toute douleur importante susceptible d’entraver le traitement.
QUESTIONS PRATICO-PRATIQUES
Vous n’avez pas besoin d’une ordonnance médicale pour consulter un physiothérapeute. Mais certaines compagnies d’assurance exigent une ordonnance médicale pour le remboursement du traitement. Vérifiez auprès de votre assureur. Si vous êtes un accidenté du travail ou de la route et que vous voulez que vos soins soient remboursés par la CSST ou la SAAQ, vous devez obtenir une référence du médecin avant de vous présenter à notre clinique.
Par ailleurs, lors de votre première consultation, vous devez apporter tout document susceptible de nous aider à bien évaluer votre condition : référence médicale, radiographie, résonance magnétique… Si vous consultez à la suite d’un accident du travail, vous devez apporter le formulaire remis par votre employeur. Si votre compagnie d’assurance collective demande de faire remplir un document, apportez-le dès votre première visite.
J’espère que ces éclaircissements vous seront utiles.
René Joyal, physiothérapeute